Nom de
naissance : Phyllis Hannah Bickle
BIOGRAPHIE :
C’est
le 18 févier 1915 que Phyllis Hannah Bickle vient au monde dans le quartier de Chelsea
à Londres en Angleterre. Elle étudie la danse à l’Ecole de Margaret Morris,
jusqu’à ce qu’un petit accident la prive de sa passion. Elle s’oriente alors
vers l’art dramatique.
Sous
le nom de Phyllis Calvert, elle fait ses débuts sur scène en novembre 1925, au
Théâtre Lyrique d’Hammersmith, dans l’Ouest de Londres, dans la pièce de Walter
de la Mare: «Crossing», aux côtés de la grande actrice victorienne Ellen
Terry qui interprète, alors, sa dernière pièce. À l’âge de douze ans,
Phyllis effectue ses premiers pas devant les caméras de Victor
Saville dans «The Arcadians» (1927). Malgré son jeune âge, elle s’impose
comme l’une des meilleures actrices de la scène britannique durant les quinze
années qui vont suivre, entrecoupées par quelques apparitions
cinématographiques.
Pendant
la seconde guerre mondiale, Phyllis Calvert travaille de plus en plus pour le
cinéma et particulièrement pour la Gainsborough Pictures Company. Elle tourne
en tête d’affiche dans des comédies sympathiques auprès de vedettes très
populaires, telles que: George
Formby dans «Let George do it» (1940) et Arthur
Askey dans «Charley’s big-hearted aunt» (1940). Elle devient une star de l’écran anglais en
interprétant notamment: la jolie Eleanor
Eden dans «Le jeune Monsieur Pitt» (1942) de Carol
Reed. Puis, elle incarne l’élégante Clarissa Richmond dans «L’homme en gris» (1943) de Leslie
Arliss et la belle italienne Maddalena
Labardi dans «La madone aux deux visages» (1944) d’Arthur
Crabtree. Côté vie privée, elle épouse, en 1941, l’acteur Peter
Murray-Hill qui deviendra, dès 1945, un antiquaire réputé spécialisé dans
les livres. Le couple aura deux enfants: une fille Ann et un fils Piers. Un
couple qui restera très uni, jusqu’à la mort de Peter le 25 novembre 1957.
En
1947, à la demande de Robert
Siodmak, Phyllis Calvert part pour Hollywood et tourne en vedette dans
«Désir de bonheur», un petit film dramatique sans prétention. Deux ans plus
tard, elle donne la réplique à Melvyn
Douglas dans «Mon véritable amour», puis en 1950, à Alan
Ladd dans «Echec au hold-up». Après cette parenthèse américaine, elle
rentre à Londres et reprend sa carrière anglaise pour des drames et des films
noirs. En 1952, elle décroche une nomination aux British Academy Awards pour
son interprétation de Christine Garland,
la mère d’une petite fille muette, dans «Mandy» d’Alexander
Mackendrick, mais le prix sera finalement décerné à Vivien
Leigh pour «Un tramway nommé Désir». En 1953, elle tourne sous la direction
d’Anthony
Asquith dans «M 7 ne répond plus», puis elle s’éloigne progressivement des
plateaux de cinéma.
Par
la suite, Phyllis Calvert travaille beaucoup pour le théâtre et, dès le début
des années soixante-dix, dans plusieurs productions télévisées. Entre 1970 et
1972, elle est notamment l’héroïne de «Kate» une série très populaire. En 1996,
elle fait un retour remarqué au cinéma auprès de Vanessa
Redgrave, dans «Mrs. Dalloway» où elle incarne la délicieuse tante Helena dans cette adaptation
réussie de Virginia Woolf.
Phyllis
Calvert décède le 8 octobre 2002, à son domicile londonien, emportée par une
crise cardiaque pendant son sommeil. Elle avait quatre-vingt-sept ans.
FILMOGRAPHIE :
1927 o The Arcadians / The land of heart’s desire de Victor Saville
avec Ben Blue
1933 o Discord de Henry Edwards
avec Owen Nares
o Anne One Hundred de Henry Edwards
avec
Gyles Isham
1934 o School for stars de Donovan
Pedelty
avec
Frank Birch
1940 o They came by night de Harry Lachman
avec Will Fyffe
o Let George do it
de Marcel Varnel
avec
George Formby
o Charley's big-hearted aunt de Walter Forde
avec Felix Aylmer
o Neutral port de Charles Varnel
avec Leslie Banks
1941 o Inspector Hornleigh goes to it / Mail train
de Walter Forde
avec
Alastair Sim
o Kipps (The
remarkable Mr. Kipps) de Carol Reed
avec
Michael Redgrave
1942 o Uncensored / We shall rise again d'
Anthony Asquith
avec
Eric Portman
o Le jeune monsieur Pitt (The young Mr. Pitt) de Carol Reed
avec
Robert Donat
1943 o L’homme en gris (The man in grey) de
Leslie Arliss
avec
James Mason
o L’homme fatal /
Fin de siècle (Fanny by gaslight / Man of evil) d' Anthony Asquith
avec
James Mason
1944 o Deux mille femmes (Two thousand women / House of one housand
women) de Frank Launder
avec Jean Kent
o La madone aux deux visages (Madonna of
the seven moons) d' Arthur Crabtree
avec Stewart Granger
1945 o Le tyran / Elles étaient sœurs (They were sisters) d' Arthur Crabtree
avec
Hugh Sinclair
o Le sorcier
noir (Men of two worlds / Kisenga, man of Africa / Witch doctor) de Thorold Dickinson
avec Robert Adams
1946 o L’archet magique (The magic bow) de
Bernard Knowles
avec
Dennis Price
1947 o L’arriviste (Root of all evil) de Brock
Williams
avec Michael Rennie
o Désir de bonheur (Time out of mind) de
Robert Siodmak
avec
Robert Hutton
o Broken journey de Ken Annakin et Michael C. Chorlton
avec
David Tomlinson
1948 o La madone d’or (The golden madonna) de Ladislao Vajda
avec David Greene
o Madonnina d’oro de Luigi Carpentieri
avec Tullio Carminati
• Version italienne de «The golden madonna»
1949 o Mon véritable amour (My own true love)
de Compton Bennett
avec
Melvyn Douglas
o Amours perdues (The woman with no name) de Ladislao Vajda et George More O’Ferrall
avec Edward Underdown
1950 o Echec au hold-up (Appointment with
danger) de Lewis Allen
avec
Alan Ladd
1951 o Le secret de Tom Denning (Mr. Denning
drives north) d' Anthony Kimmins
avec John Mills
1952 o Mandy (Crash of silence / The story of
Mandy) d' Alexander Mackendrick
avec
Jack Hawkins
1953 o M7 ne répond plus (The net / Project
M7) d' Anthony Asquith
avec
Robert Beatty
1955 o It’s never too late de Michael McCarthy
avec Robert Ayres
1956 o Child in the house de Cy Endfield et Charles De La Tour
avec Stanley Baker
1957 o The young and the guilty de Peter Cotes
avec
Edward Chapman
1958 o A lady mislaid de David MacDonald
avec
Alan White
o Indiscret
(Indiscreet) de Stanley Donen
avec
Cary Grant
1959 o Oscar Wilde (Forbidden passion) de
Gregory Ratoff
avec
Robert Morley
1964 o Le scandale de la Villa Fiorita
(The battle of the Villa Fiorita) de
Delmer Daves
avec Rossano Brazzi
1968 o Twisted nerve de Roy Boulting
avec
Frank Finlay
o Ah ! Dieu que la guerre est
jolie (Oh! what a lovely war) de Richard Attenborough
avec Laurence Olivier
1969 o Qui veut la fin (The walking stick) d'
Eric Till
avec
David Hemmings
1996 o Mrs. Dalloway de Marleen Gorris
avec Rupert Graves
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
©
Philippe PELLETIER pour Les Gens du Cinéma (mise
à jour André SISCOT 14/04/2009)